Tout ce que vous avez voulu savoir sur l'hypnose quantique sans jamais osé le demander



 

Généralement, on préfère le sexe à l’hypnose. Parfois, l’un n’empêche pas l’autre. Le rapport amoureux est déjà hypnotique.
Quand les deux se mêlent sans se dire, un pas est fait vers le quantique, et quand les deux ni ne se mêlent ni ne se font, tout en se mêlant et se faisant, on peut peut-être parler de tantra… mais c’est une autre histoire.

 

Faire rouler les dés.

 

Que fait une hypnose quantique par rapport à une autre ?


Le lecteur, ou le patient, peut se moquer des étiquettes « hypnose » et « quantique ».

Il peut rechercher son seul bien-être.

Il peut se moquer des grandes théories, et même des petites. À peine accepter des petits exercices qui en découlent, faire chauffer de l'eau, cuire un œuf…

Pourtant, dans l’étrangeté de l’instant où ce que je dis ou ce que je ne te dis pas va importer au lecteur et ne pas lui importer en même temps, il va commencer à devenir quantique sans même connaître le mot. Il pénètre dans mon rythme, dans mon tempo, dans mon sens, dans mon non-sens. Par sa seule présence, il les invente, il y contribue. Je ne suis rien sans lui et lui, il y a peu, était coincé sans moi dans une autre forme de pensée.

Le patient venu me voir peut être semblable à une grenouille au fond d’un bocal qui a pris ma voix pour échelle. Qu’elle monte les barreaux est signe de beau temps, dit-on.
Le voilà sur un barreau un peu au-dessus de l’intermédiaire. En dessous est le royaume de la douleur. Dessus, est le royaume de la félicité.
Il monte. Sur le barreau supérieur, toi ou lui reprends le fil que je n’ai pas lâché même si j’en ai saisi un autre parallèle. Déjà, toi ou lui êtes dans un autre bocal, ou n’êtes plus dans un bocal. Sur quoi donc appuie encore l’échelle ?

La première question revient. Que donne une hypnose quantique plus qu’une autre ? Elle te met, lecteur ou patient, en mouvement et elle te suspend en même temps.
L’être quantique est celui qui est en mouvement, dans le roulis de la pièce. Quelqu’un, on se moque de qui, l’a faite pivoter, l’a impulsée, et elle s’est mise à tournoyer avant de tomber sur sa face « pile » ou sur sa face « face ».

Toi, lecteur ou patient, êtes dans le mouvement de son tournis, dans la forme active de cette suspension. Ce « spin » vous soutient, tel le cycliste qui ne peut que pédaler sinon il tombe. 
Dans la fausse immobilité de son « spin », l’être est en devenir. Il crée son devenir, le sien, celui de ses proches, ou d’autres plus éloignés. 
Tant qu’il tourne, il échappe à leur regard qui va le créer en le réduisant.
Là, dans son tournis faussement immobile, il acquiert une force nouvelle, intense, la force de maintenir indéfiniment son impulsion et de rester sur la tranche. Il devient générateur de l’état de l’observateur plutôt que lui du sien.
Comment a-t-il fait ? Un instant, il est revenu dans le Rien où le Tout puise en le dévoyant. 
Il est en amont de ses filtres, hors de sa cuirasse.

Comment en est-il là?

Par son regard qui s’est modifié au fil des exercices, non par les exercices eux-mêmes, mais par tout ce qui y entre quand il est dans la disposition même de les pratiquer. S’il ne fait que les exercices, il ne fait rien.

Que fais-je dans cette petite présentation ?

 

En ne parlant explicitement de rien, j’apporte du liant. Le patient, ou le lecteur, se retrouve dans le blanc de l’œuf, l’albumine dont on se sert pour faire de la colle.